'Une mauvaise journée de pêche vaut mieux qu'une journée de travail.'
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De la pêche de l’alose feinte en spey

Retour d'expérience et anecdotes :

La saison des aloses feintes approche en Gironde et comme tous les ans, dès la mi-avril, mes bouts de doigts sont pris de démangeaisons viscérales par manque de tocs électrisants. 

Le acacias sont pas encore en fleurs, c'est donc une bonne occasion pour délier mes phalanges sur le clavier et vous poster mes réglages scabreux. Lors de la  première saison d'alose en spey (2016), je pensai tirer confortablement mes épingles du jeu en balançant sur une Echo 13’3 #8 gréée en Skagit.


Cela c’est avéré embarrassant et inadapté. Étalé sur environ 2/4 heures de pêche, le maniement d'une 13'3 devient lourd à la mi-session et proportionnellement sur évalué en poids - Alosa Fallax  passe rarement le curseur de la toise au delà des cinquante centimètres - et, pour moult raisons, il était hors de question de reprendre cette pêche à l'aide d'une canne une main. Je m'orientais donc sur du matériel plus léger disponible dans le râtelier. Une Loomis 11’11 #3, idéale pour les truites et ombres de la Dordogne en Scandi ou une soie classique... Pour la Garonne, malgré une tête Skagit 270gr, cette configuration s’est révélée un poil faiblarde et j'abandonnai catégoriquement si Éole se joignait à la partie. Autre point noir, l'insuffisance à ramener, altier, les plus belles mémères dans les temps et, écarter le risque d’y laisser un jour la pointe de la canne. À plusieurs reprises j’ai frôlé la catastrophe, quand une voix venant de l’amont ou de l’aval s’écriait : "Jean-Paul ton scion !" 

"Âpre à la survie de l'espèce..."
 
Évidemment, ces moments d’inattentions sont souvent le fait de faire deux choses en même temps. Seulement, capturer une image correcte d’un poisson affolé qui vous tourne autour en tous sens dans un courant relativement soutenu, n’est pas chose aisée. Immerger l'appareil photo d'une main pour un cadrage à l'aveuglette et dans l'autre, dressée à la verticale, la canne se prend de contorsions hystériques et incontrôlables dans le genre danse Saint-Guy. C'est incommode à souhait au risque d'être fatal.
 
"Alosa Fallax, la Proncesse de Garonne."
 
Qu'à cela ne tienne, pour cette courte période de pêche annuelle, le choix d'un nouvel outil s'imposait et s'arrêtait sur un poids juste au dessus, 4/5wt et, pour réduire les coûts, j'optais pour une phase Rodbuilding. Inutile d’investir dans une dispendieuse haut de gamme à moins de vouloir satisfaire l'égo. Sachant qu’à l'avenant, il faut gérer l'indispensable panoplie des "Shooting Head" et compléments indispensables. Marketing aidant, nous savons pertinemment qu'en Skagit, c’est avant tout le porte monnaie qui s’agite. De surcroît, avec le marnage quotidien du fleuve, les embouts s’alignent du S4 au S7, voire S8 et T10 quand la Garonne est bien gonflée. Surtout si en amont, une pluie torrentielle a arrosé les départements voisins. 
Au fil des années de tests divers plus ou moins adaptés, vos placards à domicile son proche de l'arsenal complet d'un boutiquier.

Conséquemment, petite saison, mini dépense : un blank XL50 12’ 4/5wt moyennement rapide de chez Bloke (du coréen ou autres ... à 120€ port compris), un peu de quincaillerie, quelques menues fournitures et vider les étagères pour le reste. Tout de Go, un ensemble Spey à aloses virevoltantes pour environ 250€ et le plaisir de bricoler en prime. Cerise sur le gâteau, l’insert du porte moulinet est tourné dans le bambou2 du jardin, un bon prétexte pour bloguer.

"XL50 12'12 (3,69m) - 4/5wt "

 

Bon poids bonne mesure la Bloke 12', pas sûr :

Depuis six ans, je pêche uniquement les aloses feintes en spey. De tout ce temps, j'ai croisé deux spey casters, une fois en tout et pour tout. Une occasion anecdotique certes, mais je m'y suis fait un pote et cela a fait des émules au seins de la communauté du cru. L’année dernière, les plus assidus se sont mis à recycler les vieilleries de neuf pieds une main de #6 ou #8 sorties des greniers, auxquelles ils ont ajouté une poignée basse. Parfois tenue par un bout de gaffeur. Ce qui fut largement brocardé dans la bonne humeur.  
Inéluctablement, une "Switchodémie" commençait à se répandre comme une trainée de poudre dans le cartel des lanceurs une main girondins et lot-et-garonnais.
 

"Insert Bambou"
 
En fin de saison, influencé par cette épidémie enfiévrée, ma tige fétiche a subi le même sort. Acquise dans les années 1990 pour une expédition de trois mois en Norvège, elle passait au droit de réquisition pour démantèlement. Pour être honnête, ça me démangeait depuis un moment mais l'affect veillait au grain. Jusqu'au jour ou mon argumentaire fut réduit à néant par un simple haussement d'épaule d'un pote d'Agen, "Bahh..." dit-il, "Même avec le scion cassé, plus court de 3 cm tu feras pas la différence". S'en était fait pour la transformation, bien que je l’utilise encore à une main pour la carpe, j'ai sacrifié ma relique de trique. Une Sage RPL qui, en son temps, avait largement contribué au début de la prestigieuse renommée de la marque. 
Alors, je l'ai bichonné. En conservant son talon d’origine monté en partie sur la poignée basse, de façon à ne pas corrompre son identité. Elle demeure un tant soit peu dans son jus. Pour le fun. Après tout, elle n'a de valeur que celle que je veux bien lui accorder. Inestimable, à l'instar des sa compagne de route de l'époque, une Hardy Favorite 16' #11 malheureusement devenue obsolète1.

 
"Sage RPL 9'6 - 8wt, une relique désormais au Top."

 

Côté dépense de la modification, zéro euro. Deux à trois bouchons de champagne déjà amortis. Les Cork Disc caoutchoutés en reste d'un autre montage, un bout d'inox fileté et un morceau de laiton à usiner et tarauder... Saupoudrez le tout d'une note d'attention et quelques gouttes d'huile de coude, votre Switch Alosienne est prête pour le service.

Aléatoirement, la poignée haute est un poil courte, cela implique d'être plus groupé, mais c'est reposant. On tient l'ensemble du bout des doigts comme un stylo Bic. Naturellement ça tire un peu moins long qu'une douze pieds, mais ça reste acceptable sur les mendings et les dérives. Allouer de deux avantages incontestables qui détrônent les cannes longues : cette switch recyclée passe sous le bras comme votre baguette de boulanger et vous tricotez confortablement, efficacement.

Conjecture et conviction sur Garonne :

Touchée de plein fouet par la "Switchodémie", la fin de saison 2020 sur le spot fut on ne peut plus conviviale. Outre la qualité des casse-croûtes, par curiosité, quelques pêcheurs délaissaient un instant leur canne une main pour tester la 12 pieds indigeste... Partant de là, cet hiver, certains d'entre eux partirent s'aguerrir en stage spey sur le Gave d'Oloron... 

 

"Remember..."

La pêche c'était mieux avant, du temps de la grande alose (Alosa Alosa). Les effectifs stagnent, le moratoire de 2008 interdisant la pêche professionnelle et amateur et toujours d'actualité et c'est parfait. Concernant l'alose feinte (Alosa Fallax), la population semble assez fluctuante avec une décroissance régulière de l’activité de reproduction entre 2007 et 2014 et des valeurs à la hausse depuis 2015.
 
À la hausse ? 
Présenté de telle façon par MIGADO, cela semble satisfaisant, mais nous sommes aujourd'hui très loin du compte des 600 à 700 000 individus des années 95/96. Mais à quoi bon retourner le cache-poussière passéiste. Quoi qu'il en soit, la coutume ancestrale du bien tasser la bourriche est toujours de rigueur chez certains : "Les pêcheurs à la quincaille..." Dixit Jean-Louis Pelletier. Vu sous cet angle égrillard, c'est pas mirobolant pour un poisson à préserver.

Mais revenons à nos deux tiges :

Bien entendu, deux cannes cela peut sembler excessif pour une pratique saisonnière aussi courte. Je vous l'accorde, mais on y gagne à varier les plaisirs du casting et vous pouvez en prêter une. En sus, elle peuvent servir pour d'autres espèces et nécessairement, le poids de ces deux cannes est raccord. C'était la condition sine qua non du cahier des charges de l'abattage de la SAGE, l'atout économique : sans inconvénient, les shootings peuvent passer d’une canne à l’autre. La 12’ est généralement gréée d'une Max Power 350gr et la 9’6 allonge une OPST Commando 300gr qui sert éventuellement à l'automne pour les Broc's des bordures en roulé. Pour les journées de gros volume, une bobine supplémentaire est chargée d'une Max GameChanger 4D F/H/I/S3 350gr, qui peut également s'utiliser sur les deux cannes. Avec une préférence pour la Switch, dont la longueur offre plus de nerf qu’une longue tige. Car les arrachés ne sont pas de la première délicatesse avec un Shooting dégressif S4 en pointe... À minima, dans cette configuration pour la Garonne, votre Tip s'aboutera d'un S4/S5 et plus... Dans les conditions exceptionnelles, j’utilise uniquement un T8 ou T10. Si la marée descend et que ça cogne trop sur les galets, il suffit de prendre un poids en dessous ou prolonger un poil le bas de ligne ou changer l'embout. Tous les débuts de session commencent à chercher le fond et réduire en fonction. Classique. Faut pêcher creux et en ligne. La plupart du temps, un lancer 3/4 s'imposent et on ouvre ou ferme l’angle à la demande suivant le courant... Bien que la majorité des prises se fassent en fin de dérive, mieux vaut ratisser large.

"Acrobat Goddess"

Outre le plaisir du Swing, l'inconvénient de tricoter avec une 12' est barbant. La longueur du jouet  interfère, inévitablement, l'effet de bascule fait relever le scion... Je pense que la tenu sous le bras est la complication majeure de l'alose feinte à l'aide d'une spey trop longue. Et pas des moindre, le Stripper est très éloigné de vos deux mains, la droite si vous êtes droitier : votre bras maintient la canne plaqué contre votre flanc, impossible d'avancer le bras d'un chouia sans la lâcher canne. Il est donc peu commode de tricoter mains jointes dans ces conditions qui, nonobstant, sont essentielles dans cette pratique de la pêche de l'alose et en font le charme. Tout rentre dans l'ordre avec une Switch. Exaltante, le plaisir du "Rolly Pully" s'épanouit, subtile, varié dans les cadences d'animations, les deux mains appliquées à l'écoutes de la ligne, dans l'expectative, concentré jusqu'au Toc libérateur. Elle est là, vous la tenez au fil entre le pouce et l'index.

 

"Le touché de la ligne un facteur de réussite." 

Après quoi, une running fine demande un peu de doigté... Les produits ne manquent pas, j'utilise une Lazar Line, qui a tendance à vriller un peu, il suffit de la détortiller3 de temps à autre. Cette ligne de course est en fin de vie, je l'ai déjà tournée (comme une DT). Cette année, je teste une vieille ligne de course enrobée. Inévitablement, je vais y perdre en longueur de shoot, mais le confort du tricotage sera optimisé.


"Les incorruptibles agenais"

Une Fly Box dans tout ses états :

Concernant les leurres, c’est au goût de chacun, je pense pas que cela soit vraiment important. Une Shrimp aux paupières pailletées et tenue de soirée auréolée pour le bal des pompiers fera l'affaire. Ou une Crazy Charlie, de celle qui vous roule des yeux d'Apsara les soirs de pleine lune et vous caresse avec ivresse. Assurément, comme toujours, moins elles en ont dessus, mieux c'est. On attache souvent plus de fibres qu'il n'en faut. Aussi, j’évite de monter des queues trop longues. Impérativement, les ciseaux pendouille dans les waders à porté de main pour réduire la voilure. Si exigible, ça va plus vite que changer la harponne. Par eaux basses, comme à l'accoutumé, on réduit la taille de l'hameçon. Globalement, du #12 #10 #8 #6 #4 couvrent toutes les appétences. Et tout y passe, même un crochet à carpe fort de fer. Le must, les éternels Gamakatsu Sl45 ou des Tiemco TMC 800S, Daiichi X452...

L'an passé, mon maître de pêche aux gattes, un bazeillais accro à l'ardente alose, a tenté l’expérience de sa crevette minimaliste : un hameçon inox dépourvu de toute fioriture et, étonnamment, cela n'a pas affecté son quota de session. Faut dire que ce type là est un "Powerful Launcher" et, si vous en avez capturé huit, il en a relâché dix huit.

La différence est notable et vient du fait qu'en Skagit, seulement l'embout de 2,50/3,00 mètre à la même densité, les 6 mètres du Shooting sont dégressifs. Alors qu'avec une canne à une main, vous disposez de 9 mètres de même densité et cela descend beaucoup plus vite sur le fond de votre zone de dérive. 

- Avantage du lancer roulé (Spey) : ramenez, armez, tirez. Et sans aucun effort vous obtenez plus de longueur avec de l'eau aux genoux. Le confort est là, mais vous perdez du terrain à couvrir la bonne profondeur a cause de la vitesse de descente plus lente.

- Inconvénient lancer une main : l'allongement de la soie demande plusieurs faux lancers, fastidieux, voire physiques et épuisants avec des soies très plongeantes. Surtout avec de l'eau jusqu'au nombril, faut vraiment bourriner.

Voir bien plus pour ce type là, qui a des bras comme mes cuisses. Alors qu'il pêchait en aval à une trentaine de mètres de mon Lucky-Hat, il s'exclama : "Jean-Paul, j'ai attrapé un caillou !", puis reprit, "je le relâche", et nonchalamment le jeta par dessus son épaule. L'hameçon c'était logé dans une cavité du galet gros comme le poing.  

 

"Il n'est pas rare de crocheter plusieurs galets dans la saison"

 
"La Troipoil (queue de renard)"

"Les mouches ont bien plus d’attraits pour le pêcheur que pour les poissons."

 

"Trop de fibres tuent la fibre et ça descend pas."

"Mon truc en plume, plume de zozio... Du synthétique hydrophiles."

 

Du tandem en noyée :

À l'évidence, c'est certainement la bonne solution pour augmenter vos chances de captures, mais elle n’est pas sans inconvénient, car inévitablement on fait des doublés. Et là, se sont les poissons qui trinquent. Une canne trop souple comme la douze pieds 4/5wt, n’offre pas une tenue absolu de deux argentés. La nécessité de reculer pour l'échouage est quasiment inévitable. Perte de temps et possible pagaille à la clé. Par ailleurs, je n'utilise pas d'épuisette, seulement, quand c'est obligatoire sur certains parcours à truites.

 

"Il y a la croyance répandue parmi les pêcheurs que l’usage principal est de mettre au sec un poisson. Disons plutôt que l’usage de l’épuisette, correctement compris, est de prêter assistance dans la capture d’un poisson, et non de l’attraper, car s’emparer d’un poisson avec un filet est simplement un acte de braconnage et non une aide à sa capture." (G.E.M. Skues)

 

L'alose feinte nage en permanence et bénéficie d'une résistance phénoménale, qui s'effondre irrémédiablement au contact de l’air. C'est pas un scoop, elles sont vraiment très fragiles. Le laps de temps qui s'écoule entre, en saisir une et la décrocher, l'autre a le ventre en l'air. Il va falloir être patient pour qu'elle reprenne ses esprits.

Pour cette saison 2021, les jours de prises constantes, je passe à l'unique mouche de pointe pour annuler les doublés, qui, comme nous venons de le voir, ont plus d'inconvénients que d'avantages.
 
"Fragilis Attentionem"
 

Un bas de ligne pour si peu ? :

Infructueux de ce prendre la tête dans un BDL queue de rat rapide ou lent. Un brin de mono fait l'affaire, c'est la profondeur de pêche qui prime et plutôt fluoro, le nylon à tendance à flotter c'est pas ce que l'on cherche. Pour vous faire une idée, un mètre vingt à un mètre soixante dix en 25% est idéal mais ça peut céder, faut vraiment être vigilant et prendre contact sans précipitation. Tenez là en laisse, ligne à la main sans trop la brider, elles ont tendance à rester un court instant au fond dans le courant, ça pèse un peu avant qu'elles jaillissent en surface... 28% ça peut lâcher aussi mais c'est le bon compromis, il suffit d'y aller mollo... 30% c'est la sécurité, on y perd certainement un peu en descente avec des petits mouches trop chargées.
Prérequis pour limiter les déboires, tenez compte de votre diamètre/longueur de fil, taille de votre hameçon et la docilité de votre canne pour harmoniser..
À choisir, je préfère utiliser un embout plus lourd que nécessaire et allonger un peu le bas de ligne. Si ça cogne, deux coups de strips rapides et tout l'appareillage remonte à la bonne hauteur, puis relâchez ... c'est parfois le moment tant attendu. Un peu de longueur sur la BDL est plus vivant et vous gagnez en élasticité... La potence se situe entre 40cm et 70cm en fonction des conditions... Certains pêcheurs mettent plus.
 
 
"Nervous guy"
 
Bien que non exhaustives, les pratiques décrites dans ce post sont spécifiques aux eaux de la Garonne. Si vous en tenez compte, il vous faudra tâtonner pour les adapter aux conditions de votre fleuve ou votre rivière. J'espère que ce retour d'expérience de l'alose en spey vous a apporté quelques infos utiles et vous permettra de diversifier les plaisirs. Je peux vous assurer d'une seule chose, la saison est courte, mais galvanisante. Et si vous êtes fan des poissons acrobates, l'alose feinte a toutes les caractéristiques que recherchent les connaisseurs. Elles vous gratifierons de chandelles exceptionnelles. Pêchez le plus léger et le plus fin que vous pourrez, vous serez heureux d'être aux prises de ces petits tarpons d'eau douce. 
Je vous souhaite de très bons moments au bord de l’eau.
 
"The blue waters of the Garonna"


 Obsolète 1 : par une belle fin d'après ensoleillée, alors que j'emboitais la fameuse Hardy Favorite de 16 pieds au Gabion de Préchacq (Gave d'Oloron), deux pêcheurs locaux pointaient leur attirail et les commentaires filaient bonne dérive jusqu'à la cocasserie : "Mais monsieur, on ne pêche plus avec des cannes comme ça !." 
Le "comme ça" me mit la puce à l'oreille. Une vingtaine d'années sans aller à la pêche m'avait fait oublier que le matériel pouvait évoluer. Cette anecdote c'est déroulée en 2014 quand j'ai fait une rechute dans le swing. Une crise de saumonite aiguë.
 
Insert Bambou 2 : l'insert s'est cassé lors d'une manipulation et je l'ai mal repositionné au second collage. Ce qui explique cette alternance irrégulière des couleurs de disques, clair foncé, clair, foncé, foncé... J'ai pas eu le courage de le refaire.
 
Détortiller 3 la running line  : pour "déspiraler" la running line, il suffit de positionner la canne à l'horizontale entre deux anneaux formés par le pouce et l'index de chaque main, et faire tourner la canne devant vous (comme une baguette de tambour) dans le sens inverse des spires. Pour un droitier, votre mains gauche est en dessous du stripper et votre main droite sur la partie la plus étroite de la poignée basse (Ça permet de compenser le poids du moulinet.). Vous ajusterez cet équilibre à vos besoins.